Le congé paternité et d’accueil de l’enfant est la période, après la naissance, pendant laquelle le second parent suspend son activité pour être auprès de son enfant.
Il intervient juste après le congé de naissance, qui est de trois jours. Pour l’employeur, la gestion et l’accompagnement de ce type d’absence tout au long des parcours des collaborateurs est grandement facilitée par le logiciel SIRH ou logiciel de gestion RH.
Profondément réformé par le décret n°2021-574 du 10 mai 20211, le congé de paternité et d’accueil de l’enfant a été allongé pour permettre aux parents d’investir des rôles complémentaires auprès de leur enfant et pour réduire les inégalités hommes-femmes. Préconisé par le rapport « Les 1 000 premiers jours de l’enfant 2» réalisé par une commission d’experts présidée par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, l’allongement du congé de paternité et d’accueil de l’enfant, permet de :
Réduire les effets de l’arrivée d’un enfant sur la carrière professionnelle de la femme.
Tous les salariés peuvent bénéficier du congé de paternité et d’accueil de l’enfant. Il n’y a pas de condition liée à l’ancienneté dans l’entreprise, à l’effectif de l’employeur ni au type de contrat de travail (CDI, CDD, apprentissage, temps partiel, etc.).
Il peut être pris par le père et le cas échéant, par la personne mariée, pacsée ou vivant en concubinage avec la mère, quel que soit son sexe.
Le congé de paternité et d’accueil de l’enfant est un droit du salarié, qui ne peut être refusé. Il est interdit d’employer le salarié pendant la période de 7 jours qui suit immédiatement la naissance.
Pour obtenir le congé, le collaborateur doit formuler sa demande au moins un mois avant la date à laquelle il envisage de prendre son congé de paternité et d’accueil de l’enfant et doit également préciser la date de fin. La demande peut être formulée par écrit ou à l’oral. Une demande écrite est préférable pour une meilleure traçabilité.
La durée du congé paternité est divisée en deux périodes que nous vous détaillons ci-dessous.
Le congé doit être pris dans les six mois suivant la naissance, sauf cas exceptionnels (hospitalisation de l’enfant ou décès de la mère).
En fonction de la convention collective, l’employeur peut verser un complément aux indemnités journalières de la Sécurité sociale.
Il est possible pour les entreprises d’offrir des congés de paternité et d’accueil de l’enfant plus avantageux que le minimum légal (congé plus long, indemnisation à 100 %…), dans un souci de lutte contre les inégalités hommes-femmes, de bien-être et d’engagement des collaborateurs.
Pendant le congé de paternité et d’accueil de l’enfant, le contrat de travail est suspendu. À l’issue du congé paternité, le collaborateur doit retrouver son précédent emploi ou un emploi similaire avec une rémunération au moins équivalente. Pendant cette période, le bénéficiaire du congé peut démissionner. Côté employeur, il n’est pas possible – sauf faute grave – de licencier le salarié.
(1) – Pour connaitre les conditions à remplir pour bénéficier de ces indemnités, leur montant et leur versement : CIRCULAIRE (unec.fr)