Le droit à la déconnexion est inscrit dans l’article L2242-17 du Code du travail depuis la loi Travail du 8 août 2016. Il garantit aux salariés la possibilité de ne pas être connectés aux outils numériques professionnels et de ne pas être sollicités en dehors de leur temps de travail. Cette disposition légale s’applique à l’ensemble des salariés, indépendamment de leur statut ou de la taille de leur entreprise.
La Cour de cassation a renforcé ce droit dans son arrêt du 9 octobre 2024, en réaffirmant l’obligation pour les employeurs de respecter scrupuleusement les temps de repos. La jurisprudence a notamment requalifié en période d’astreinte « le fait d’avoir l’obligation de rester en permanence disponible avec son téléphone portable pour répondre à d’éventuels besoins ». Cette décision prend une importance particulière dans le contexte du télétravail, où selon les données d’Eurofound, les salariés sont deux fois plus susceptibles de dépasser les 48 heures hebdomadaires et de travailler pendant leur temps libre. Les juges soulignent ainsi la nécessité d’une vigilance accrue des employeurs pour préserver l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle de leurs collaborateurs à distance.
L’essor du télétravail a conduit à une évolution significative des pratiques professionnelles. Les entreprises doivent désormais formaliser leurs modalités d’organisation par un accord collectif ou une charte claire, élaborée en collaboration avec les représentants du personnel, comme le stipule l’article L1222-9 du Code du travail.
L’employeur a une obligation de résultat concernant la santé et la sécurité de ses collaborateurs. Cette responsabilité implique la mise en place de mesures concrètes pour prévenir les risques psychosociaux liés à l’hyper connexion, conformément aux dispositions de l’article L4121-1 du Code du travail.
Les entreprises doivent garantir le respect des périodes de repos quotidien (11 heures consécutives) et hebdomadaire (35 heures), comme l’exige la directive européenne 2003/88/CE. L’employeur doit notamment définir des règles et des plages horaires précises pendant lesquelles les salariés sont joignables idéalement dans une charte de télétravail consultable par les collaborateurs, particulièrement en contexte de télétravail.
Pour les entreprises de plus de 50 salariés, l’élaboration d’une charte du droit à la déconnexion est obligatoire, après consultation du Comité Social et Économique (CSE). Cette charte doit définir :
Les cadres doivent être formés à :
Il est recommandé de mettre en place :
Un plan de formation doit être déployé pour :
Le non-respect du droit à la déconnexion expose l’employeur à :
Les manquements peuvent entraîner :
Toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, doivent respecter le droit à la déconnexion. Cependant, celles de plus de 50 salariés doivent formaliser ce droit via une charte ou un accord collectif.
La charte du droit à la déconnexion constitue un document cadre, élaboré après avis du comité social et économique (CSE).
Cette charte doit préciser les modalités de déconnexion pendant les congés, week-ends et en dehors des horaires de travail. Le personnel d’encadrement joue un rôle essentiel dans son application au quotidien.
Le droit à la déconnexion, inscrit dans le Code du travail depuis 2016, permet aux salariés de ne pas être connectés aux outils numériques professionnels en dehors de leur temps de travail. Il garantit le respect des temps de repos et de l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, en protégeant les employés contre les risques d’hyperconnexion. Les entreprises doivent définir les modalités d’exercice de ce droit via une charte ou un accord collectif, après consultation des représentants du personnel.
L’employeur risque des sanctions pénales (jusqu’à 1 an de prison et 3 750 € d’amende), des poursuites pour harcèlement moral, et des indemnités pour non-respect des temps de repos.
Il peut :
✔️ Définir des plages horaires de déconnexion
✔️ Mettre en place une charte numérique
✔️ Former les managers et salariés
✔️ Installer des outils de gestion du temps de connexion
Oui, il est essentiel en télétravail. L’employeur doit fixer des horaires précis et éviter d’envoyer des e-mails en dehors des heures de travail.
Oui, un salarié n’a aucune obligation de répondre en dehors de son temps de travail. Toute sollicitation excessive pourrait être considérée comme du harcèlement moral.