Base CSG : comment la calculer en 2025 ?

La base CSG sur un bulletin de salaire correspond à 98,25 % du salaire brut auquel s’ajoutent les contributions patronales de prévoyance et de mutuelle. Prélevée à hauteur de 9,2 % sur les revenus d’activité, la CSG se divise entre une part déductible de 6,8 % et une part non déductible de 2,4 %.
Son calcul précis constitue un élément essentiel pour déterminer le montant exact des cotisations sociales et du salaire net. Il permet également de mieux comprendre les prélèvements figurant sur les fiches de paie.

Sommaire :

Comprendre la CSG et la CRDS sur le bulletin de paie

Qu’est-ce que la Contribution Sociale Généralisée ?

Créée en 1991 sous le gouvernement Rocard, la CSG (Contribution Sociale Généralisée) représente aujourd’hui la principale source de financement de notre système de protection sociale. Cette contribution se distingue des autres charges par son caractère universel. En effet, elle s’applique non seulement aux revenus professionnels, mais également aux pensions, aux allocations chômage et aux revenus du patrimoine des personnes fiscalement domiciliées en France et bénéficiant d’un régime obligatoire français d’assurance maladie (article L136-1 du code de la sécurité sociale).

Son introduction a marqué un tournant majeur dans l’histoire de notre système social. Auparavant, seules les cotisations sur les revenus du travail finançaient la Sécurité sociale. La CSG permet désormais une répartition plus équitable entre tous les types de revenus.

Les fonds collectés servent à financer l’assurance maladie, les prestations familiales et le fonds de solidarité vieillesse.

Qu’est-ce que la CRDS ? 

La CRDS (Contribution au Remboursement de la Dette Sociale) représente un prélèvement obligatoire fixé à 0,50 % des revenus. Cette contribution, distincte de la CSG, vise exclusivement à résorber le déficit de la Sécurité sociale via la Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale (CADES).

Le montant de la CRDS est calculé sur une assiette identique à celle de la CSG.

Toutefois, à la différence de la CSG, la CRDS ne comporte aucune part déductible des impôts. Son montant est donc totalement réintégré dans le revenu imposable du salarié.

La collecte de la CSG et de la CRDS

L’Urssaf assure la collecte et la gestion de la CSG et de la CRDS. Chaque mois, l’organisme centralise les versements des employeurs pour les redistribuer aux différentes branches de la Sécurité sociale (famille, maladie, accidents du travail et maladies professionnelles, retraite, autonomie, cotisations et recouvrement).

Les montants récoltés par l’Urssaf permettent le versement des prestations sociales aux Français, telles que les remboursements de soins médicaux, les allocations familiales ou encore les pensions de retraite.

L’organisme veille également au respect des obligations déclaratives des entreprises grâce à un système de contrôle rigoureux, garantissant l’équité entre tous les cotisants.

 

 

 

Les éléments constitutifs de la base CSG

Les revenus soumis à la CSG et à la CRDS

La CSG et la CRDS sont dues sur les sommes et les avantages, en nature ou en argent, versés en contrepartie ou à l’occasion d’un travail ou d’une activité (article L136-1-1 du code de la sécurité sociale).

Sont ainsi soumis à la CSG et à la CRDS :

  • Les salaires ;
  • Les primes liées à l’intéressement et à la participation ;
  • Les indemnités journalières versées par la Sécurité sociale en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle sont également concernées par ces contributions, avec un taux spécifique de 6,2 % ;
  • Les allocations chômage ;
  • Les pensions d’invalidité ;
  • Les avantages en nature ou en argent (logement, véhicule, etc.) dont la valeur est déterminée soit en fonction de la valeur réelle, soit selon un système de forfaits ;
  • Les bénéfices industriels et commerciaux, les bénéfices non commerciaux et les bénéfices agricoles.

Les revenus et les avantages exclus de l’assiette de la CSG

Certains revenus d’activité font l’objet d’une exclusion de l’assiette des contributions sociales et ne sont donc pas assujettis à la CSG et à la CRDS (articles L136-1-2 et L136-1-3 du code de la sécurité sociale). C’est le cas par exemple de :

  • La rémunération des apprentis inférieure ou égale à 50 % du salaire minimum de croissance, soit à 900,90 € en 2025 ;
  • La rémunération des stagiaires de la formation professionnelle continue ;
  • Les revenus des personnes domiciliées fiscalement hors de France et non affiliées à un régime obligatoire français d’assurance maladie ;
  • L’avantage résultant de la prise en charge obligatoire par l’employeur des frais d’utilisation des transports publics ;
  • L’avantage résultant de la prise en charge par l’employeur de certains frais de mobilité des salariés sous forme de « forfait mobilité durable » ;
  • Les indemnités perçues par les sapeurs-pompiers volontaires ;
  • Les indemnités liées à la rupture du contrat de travail et les indemnités de mise à la retraite sous certaines conditions ;
  • L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé.

L’abattement pour frais professionnels

L’application d’un abattement forfaitaire de 1,75 % sur le salaire brut réduit automatiquement la base de calcul de la CSG et de la CRDS. Cette réduction s’applique sur les éléments de rémunération inférieurs à quatre fois le plafond annuel de la Sécurité sociale (article L136-2 du code de la sécurité sociale), soit 188 400 € en 2025.

Exemple : pour un salaire brut mensuel de 3 000 €, la base de calcul après abattement s’établit à 2 947,50 € (3 000 € x 98,25 %). Cette réduction représente une économie non négligeable pour le salarié sur le montant final des contributions sociales prélevées.

Cet abattement forfaitaire spécifique pour les frais professionnels s’applique uniquement aux revenus d’activité. À l’inverse, les contributions patronales de prévoyance et de mutuelle, ainsi que les sommes versées par l’employeur au titre de l’intéressement et de la participation, restent soumises à 100 % aux prélèvements sociaux, sans abattement.

 

 

Les différents taux de Contribution Sociale Généralisée applicables en 2025

Les taux de CSG varient selon la nature des revenus (article L136-8 du code de la sécurité sociale). Ils sont de :

  • 9.2 % pour les revenus d’activité (salariée ou non salariée), ainsi que pour les primes, les avantages, les allocations préretraite, les revenus du patrimoine et les revenus du capital ;
  • 8.3 % pour les pensions de retraite et les pensions d’invalidité, mais il existe 4 taux différents selon les revenus du ménage (0 %, 3.8 %, 6.6 % et 8.3 %) ;
  • 6.2 % pour les allocations chômage (avec un taux réduit de 3.8 % selon les revenus du ménage) et les indemnités journalières de la Sécurité sociale.

Qu’est-ce que la CSG déductible des impôts ?

Une partie de la CSG est déductible de l’impôt sur le revenu. Elle représente :

  • 6,8 % sur les revenus d’activité, les revenus du capital et les revenus du patrimoine, sous réserve de ne pas opter pour le prélèvement forfaitaire unique (article 154 quinquies du code général des impôts) ;
  • 5,9 % pour les pensions de retraite et les pensions d’invalidité ;
  • 3.8 % pour les indemnités chômage.

Cette fraction vient directement réduire le revenu imposable lors de la déclaration annuelle adressée à l’administration fiscale.

Pour un salarié touchant 2 500 € bruts mensuels, la déduction fiscale peut ainsi atteindre près de 170 € par mois. Un avantage non négligeable qui diminue l’assiette servant au calcul de l’impôt sur le revenu.

Les montants déductibles apparaissent clairement sur le bulletin de salaire. Cette transparence facilite la vérification des sommes à déduire lors de la déclaration de revenus.

Quelle est la part de la CSG non déductible ?

La fraction non déductible de la CSG s’élève quant à elle à 2,4 % des revenus. Cette somme s’ajoute donc directement au revenu imposable du contribuable et augmente mécaniquement la base taxable à l’impôt sur le revenu.

 

 

Quelques exemples concrets de calcul de la base CSG

Le cas d’un salaire standard 

Si un salarié perçoit une rémunération mensuelle de 2 500 €. Pour établir la base CSG, il faut d’abord appliquer la réduction légale : 2 500 × 98,25 % = 2 456,25 €.

Si son entreprise lui verse 50 € mensuels de cotisation patronale pour sa mutuelle, cette somme s’ajoute intégralement à la base précédente : 2 456,25 + 50 = 2 506,25 €.

La Contribution Sociale Généralisée totale sera calculée sur cette nouvelle base. Pour un taux global de 9,2 %, le montant prélevé s’élève à 230,57 €, réparti entre la part déductible et la part non déductible des impôts. Un calcul simple qui s’applique à la majorité des salariés français.

Le calcul de la base CSG en cas de primes exceptionnelles

Un salarié recevant une prime exceptionnelle de partage de la valeur de 5 000 € verra sa base CSG calculée différemment selon sa rémunération annuelle. En dessous de trois SMIC annuels (soit 64 864,80 € en 2025), la prime bénéficie d’une exonération totale de CSG jusqu’à 3 000 € (ou jusqu’à 6 000 € si l’entreprise a mis en place un accord de participation ou d’intéressement).

Pour la fraction dépassant ce seuil, l’abattement classique de 1,75 % s’applique. Avec un salaire mensuel de 3 000 €, la base CSG mensuelle intègre uniquement 1 965,00 € (2 000 € x 98,25 %) de la prime dépassant le plafond d’exonération.

Le calcul de la base CSG avec un temps partiel

La particularité du temps partiel réside dans l’adaptation du calcul de la base CSG au prorata des heures travaillées. Pour un collaborateur à mi-temps par exemple, la base brute servant au calcul représente 50 % du salaire à temps plein.

L’abattement de 1,75 % s’effectue ensuite sur cette rémunération réduite.

Ainsi, une personne travaillant 20 heures par semaine avec un salaire brut de 1 000 € verra sa contribution établie sur 982,50 €, auxquels s’ajoutent les éventuelles cotisations patronales de prévoyance.

 

 

 

La vérification du calcul de la base CSG sur la fiche de paie

Repérer les lignes concernant la CSG sur le bulletin de salaire 

Sur le bulletin de paie, la CSG apparaît sur deux lignes distinctes : une pour la part déductible et une autre pour la part non déductible de l’impôt sur le revenu.

Ces mentions sont visibles dans la section des cotisations salariales, et chacune est accompagnée de sa base de calcul propre.

Les montants prélevés sont systématiquement détaillés avec leur taux correspondant. Ainsi, la ligne « CSG déductible » peut afficher un taux de 6,8 %, tandis que la ligne « CSG non déductible » indique 2,4 %. Ces éléments sont essentiels pour vérifier l’exactitude des prélèvements.

Conseil pratique : il est important de vérifier que la base CSG mentionnée inclut bien le salaire brut après abattement et les contributions patronales à la mutuelle et/ou à la prévoyance. Ces montants doivent apparaître clairement sur la fiche de paie.

Contrôler les montants prélevés

Pour valider l’exactitude des calculs, il faut multiplier la base brute par 98,25 % puis ajouter les cotisations patronales de mutuelle et de prévoyance. Le résultat obtenu constitue l’assiette de prélèvement.

En cas d’anomalies constatées ou de doutes dans le calcul de la base CSG, il est important de les signaler au service RH et paie de l’employeur, afin de permettre une rectification rapide des erreurs éventuelles.

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