Les aides à l’embauche des jeunes, un coup de pouce bienvenu en temps de crise

S’il y a bien un mot entendu et répété depuis chaque génération depuis une cinquantaine d’années, c’est celui de crise.

C’est le premier choc pétrolier de 1973 qui a commencé le bal en maintenant les pays occidentaux dans un marasme économique pendant près de 20 ans, suivi par d’autres crises comme celle de l’éclatement de la bulle internet du début des années 2000, ou encore celle des subprimes quelques années après, en 2008. Puis, finalement, celle que nous vivons aujourd’hui en cette période post-COVID. 

Quel est le point commun entre toutes ces crises économiques ? Certainement les difficultés liées à l’emploi, que ce soit une baisse du volume de recrutement des entreprises au détriment du salarié, ou au contraire (comme de nos jours) un manque de main d’œuvre chronique avec des entreprises qui peinent à recruter du personnel qualifié ou même non qualifié.

Une question qui est au cœur des préoccupations actuelles des Ressources Humaines, qui doivent rivaliser d’ingéniosité pour attirer les profils dont elles ont besoin pour maintenir à flot les activités de leur entreprise. Les jeunes de la génération Z qui commencent à affluer sur le marché du travail ont fait l’objet de nombreuses études contemporaines, car leur rapport au travail est radicalement opposé à celui de leur aînés. Comment, pour un employeur, les attirer efficacement, afin qu’ils acceptent un contrat de travail en CDD, en CDI ou en apprentissage ? Ils sont peu nombreux à postuler pour certaines offres d’emploi, pourtant les recruteurs jurent qu’ils ont tout fait pour leur proposer le meilleur année après année, y compris en matière de rémunération.

 

Une solution méconnue, au risque de manquer des opportunités

Si les employeurs et autres recruteurs mettent en avant les conditions de travail au sein de leur société pour séduire les jeunes diplômés, notamment dans le cadre des start-up, les entreprises les plus modestes ont parfois bien du mal à s’aligner sur les prétentions salariales du marché de l’emploi. Et pourtant, il existe plusieurs aides à l’embauche des jeunes travailleurs, ce qui est omis par de nombreuses sociétés en difficulté qui, parfois, peuvent aller jusqu’à repousser au maximum un recrutement en espérant une meilleure trésorerie.

 

Lorsqu’une petite ou moyenne entreprise a besoin de main d’œuvre pour continuer à gagner des parts de marché, mais qui ne peut se le permettre à cause d’un climat économique peu rassurant, c’est le risque de laisser partir des profils vers la concurrence. Chaque entrepreneur ou employeur le sait. Heureusement, le gouvernement français a mis en place plusieurs mesures pour renforcer la confiance des entreprises en matière de recrutement, au sein du Plan de relance lancé en septembre 2020. Avec plus de 100 milliards d’euros d’aides destinées à faire la France de demain, il s’agit d’offrir aux entreprises des mesures de soutien financier afin de favoriser le recrutement et le développement de l’apprentissage.

 

Par exemple, intéressons-nous au cas de l’apprentissage dans le cadre des entreprises de moins de 250 salariés. Cette aide, versée à l’entreprise, peut aller jusqu’à 8000€ pour un apprenti majeur et qui prépare un diplôme qui peut aller jusqu’au BAC +5, c’est-à-dire un Master. Cette aide est sans autres conditions pour l’entreprise, alors il serait dommage pour un employeur de se passer de cette manne financière en temps de crise. 

Cependant, jusqu’à nouvel ordre, cette aide était conditionnée à une signature de contrat d’apprentissage ou d’alternance avant fin 2022. Mais il est possible que le gouvernement étende, comme par le passé, ce type d’aide incitative au recrutement, vu que la lutte contre le chômage demeure une constante dans les priorités de l’État depuis plusieurs décennies. Le maintien de l’activité économique reste et restera toujours dans ses objectifs économiques et sociétaux.

Les avantages de former un jeune en alternance sont nombreux, bien que sur le court terme cela soit (sans aide extérieure) un poids relatif pour l’employeur et les Ressources Humaines, étant donné qu’il n’est pas immédiatement aussi productif qu’un salarié ayant déjà été formé auparavant. Pourtant, c’est un excellent moyen de pouvoir bénéficier de l’enthousiasme et de la vigueur d’un jeune employé, qui sera reconnaissant d’avoir été formé par son entreprise. Donc d’avoir plus de chances de bénéficier de sa loyauté, même s’il est au départ payé au SMIC. Finalement, avec une aide de plusieurs milliers d’euros, le coût réel de l’apprenti en contrat de professionnalisation sera faible, comparé à ce qu’il peut apporter à l’entreprise.

Nous recommandons ainsi à tous les employeurs de se renseigner sur les aides disponibles à l’emploi, que ce soit dans le cadre du Plan de relance, ou bien des mesures propres aux territoires (région, département, municipalité, voire Pôle Emploi) car elles sont parfois cumulables. Un allégement ou une exonération des cotisations patronales est toujours la bienvenue, étant donné la fiscalité française imposée aux entreprises hexagonales. Les entreprises ne devraient plus être frileuses de proposer un CDI.

 

Attirer les jeunes, cela ne passe pas uniquement par le salaire

Certes, en bénéficiant d’aides au contrat d’embauche, les Ressources Humaines font des économies utiles en temps de crise, mais il serait parfois judicieux de rediriger par exemple cette subvention au salarié si la situation financière le permet. Par le biais d’une formation complémentaire par exemple, ou encore une prime exceptionnelle, étant donné qu’il est possible d’en verser aux apprentis en alternance. Un employeur sera à même, ainsi, d’intéresser davantage le jeune et de l’associer à des objectifs incitatifs à atteindre et à la notion de productivité et de rentabilité. Le montant des primes n’a pas besoin d’être exorbitant, vu que le SMIC est souvent la norme en arrivant sur le marché du travail et le salaire minimum est souvent répandu en période d’apprentissage.

Cependant, cela ne suffit pas toujours dans certains secteurs en tension qui peinent à trouver des apprentis en alternance. Dans ce cas, outre la question du salaire, d’aménagements du contrat de travail, du montant d’une prime exceptionnelle ou encore des perspectives de carrière, il conviendra de le séduire autrement dans le cadre de sa formation en alternance.

Horaires aménagés, flexibilités de l’employeur pour des absences exceptionnelles ou pour poser des congés en dernière minute, tickets restaurant, mais aussi un suivi personnalisé et efficace du salariés sont, entre autres, des arguments qui peuvent convaincre un jeune apprenti de talent de signer un contrat d’apprentissage avec son entreprise. Sur ce dernier point, il est de notoriété qu’un jeune (apprenti ou non) est davantage intégré dans la sphère numérique que ses aînés. Lui proposer une gestion administrative de leur quotidien en entreprise par des moyens dépassés serait anachronique et enverrait un message peu rassurant au futur apprenti en alternance.

Hors de question, alors, d’envisager une communication entre l’alternant, futur salarié en CDI, et un service des Ressources Humaines à travers des échanges papier et de contrats à l’ancienne. Seul un logiciel SIRH comme Silae peut répondre à ce besoin de modernité des jeunes en apprentissage : il suffit pour eux de se connecter à leur espace personnel pour gérer intégralement, à distance, leur vie dans l’entreprise. Fiches de paie à télécharger en fin de mois, faire une demande de congés en ligne, téléverser leur CV ou télécharger leur contrat de travail, puis pouvoir suivre leur évolution de carrière au sein de l’entreprise ne sont que quelques exemples des avantages posés par un logiciel en ligne, véritable interface de communication entre un salarié et son employeur. Celui-ci, outre le fait de savoir répondre aux besoins de numérisation des jeunes, trouvera tous les avantages à faire appel à une telle solution pour automatiser des tâches qui furent, autrefois, chronophages et sans réelle valeur ajoutée. 

Désormais, un Responsable des Ressources Humaines pourra, entre autres, prendre davantage de temps relationnel avec un jeune en cours de professionnalisation et en apprentissage dans son entreprise. Un bénéfice indirect de plus, pour les entreprises mais aussi pour tous les salariés, de faire appel à un logiciel de SIRH d’aide à la productivité et à la traçabilité RH comme Silae.

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